Début janvier, nos Twelveurs (Aline, Camille, Hugo, Laura et Sadik) ont de nouveau participé au Consumer Electronic Show (CES). Pour vous rendre compte des faits marquants de ce CES 2018 et de notre analyse des tendances, nous avons écrits plusieurs articles. Le premier de la série aborde les 2 stars du moment, l’intelligence artificielle et les interfaces conversationnelles avec en tâche de fond la bataille des GAFA et en particulier celle d’Amazon et de Google.
Des technologies contrôlées en langage naturel
Le CES est un salon qui, comme son nom l’indique, est très orienté consommateur final. Il n’est donc pas surprenant d’y trouver majoritairement des produits IoT du quotidien que l’on trouverait dans toute maison connectée high tech : des ampoules, prises électriques, téléviseurs, projecteurs, robots d’assistance, lits connectés, ou encore accessoires médicaux.
Fait intéressant, la plupart des marques mettent en avant la compatibilité de leurs produits avec les technologies dominantes, celles des géants Amazon et Google dont la présence a été remarquée sur le salon cette année. Difficile de faire plus de 10 mètres sans entendre parler d’Alexa ou de Google Assistant !
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Hey Google CES 2018
Si ces appareils se vendent bien – en particulier aux Etats-Unis – c’est parce qu’ils permettent d’avoir un point d’accès unique, un hub, qui permet de contrôler les objets connectés à partir du moment où ceux-ci sont compatibles. Avoir un Amazon Echo ou un Google Home permet de faire bien plus que de simplement déclencher le minuteur des pâtes à la voix, ces objets permettent de commander les applications que nous avons aujourd’hui l’habitude d’interagir manuellement.
Le changement d’usage est important et implique d’interagir différemment avec les services, applications et objets qui nous entourent. Il faudra prendre l’habitude, en plus de taper vite sur un clavier, de converser oralement avec une IA et comprendre sa logique de fonctionnement.
Le point de vue de Sadik sur les impacts pour les acteurs du secteur financier
• La compatibilité inter-services : les applications devront être compatibles avec les principaux standards qui vont s’imposer sur le marché, que ce soit ceux de Google, d’Amazon, d’Apple, ou d’autres.
• Les technologies en langage naturel : les fonctionnalités proposées (au moins les principales) devront être activées par la voix : Alexa, quelles sont les dernières opérations sur mon compte ? Quand on sait que certains acteurs, notamment dans le domaine de l’assurance, ont encore du mal à restituer les données pour les clients dans un espace dédié, le défi technologique semble immense !
• Des cas d’usages complexes : l’apparition de cas d’usages complexes permettra d’avoir davantage valeur ajoutée. Imaginez qu’un client dise « Google, je voudrais faire un rachat de 10 000 € sur mon contrat d’assurance vie » et que Google Assistant lui réponde : “Très bien, êtes-vous sûr de vouloir faire cette opération car je vois que vous avez une somme d’argent importante disponible sur votre livret d’épargne ?” Un tel cas d’usage ne serait pas de la science-fiction. C’est même tout à fait envisageable avec les technologies actuelles.

Sadik Filipovic, associé chez Twelve Consulting