Chaque année depuis maintenant 19 ans, se tient le rendez-vous incontournable des acteurs de la collecte de fonds, organisé par l’Association Française des Fundraisers. Une fois n’est pas coutume, l’évènement a bien eu lieu les 23, 24, 25 et 26 juin autour d’un format innovant et 100% digital. Plus de 900 e-participants se sont réunis (confortablement installés chez eux) pour assister à des ateliers, des tables rondes ou encore des Lunch Lab animés par 70 intervenants venus des quatre coins de la planète.
Twelve Consulting a eu la chance de se glisser dans les coulisses de cet évènement historique et nos 4 Twelveuses de choc Amélie, Dorra, Laure et Rosine nous donnent leurs retours d’expérience sur les tendances du fundraising en France.
Contre toute attente, la crise n’a pas entamé la générosité des français.
Depuis 2014, nous observons une hausse globale des collectes de fonds au profit des associations avec un pic de donations record en 2017, qui n’a plus été égalé depuis. Contre toute attente, la crise n’a pas entamé cet élan. Malgré une baisse du PIB de 20% entre Mars et Avril, les français n’ont pas hésité à mettre la main au porte-monnaie pour soutenir les causes dans le besoin.
Certains donateurs habitués se sont retrouvés dans l’incapacité de participer à la hauteur de leurs habitudes. Les associations ont donc volontairement adapté leur communication pour ne pas viser les secteurs les plus en difficultés comme l’hôtellerie ou le tourisme.
A l’inverse, cette situation inédite a fait naitre de nouveaux donateurs jusqu’alors plus timides sur la scène du fundraising.
Les associations ont redoublé d’imagination pour toucher les entreprises et les Millenials pour en faire de véritables partenaires. Avec des montants plus généreux mais surtout une véritable relation association/entreprise construite dans la durée, le mécénat s’est beaucoup intensifié pendant la crise. Ainsi, Médecin Sans Frontière compte 30 nouveaux mécènes dont un de plus de 1,5 millions d’euros. Les entreprises souhaitant aller au-delà d’un soutien financier se tournent également vers le mécénat de compétences, qui se veut plus engageant. Il permet aux associations de bénéficier d’un appui humain venant du mécène, pour acquérir de nouveaux savoir-faire et ainsi consolider ou développer leur activité. Loin de ne bénéficier qu’aux associations, cette pratique produit un impact très positif pour les entreprises, qui permettent à leurs employés de concrétiser leurs désirs d’être utile à la société.
Le digital : le nouveau moteur du fundraising
Confinement oblige, les dons en ligne ont connu de beaux jours ces derniers mois. L’UNICEF enregistre ainsi une collecte trois fois plus élevée que l’année dernière pendant cette même période. Le digital est un enjeu majeur que les associations ne peuvent désormais plus remettre à plus tard, tant les opportunités qu’offre ce canal sont importantes. La crise fut malheureusement révélatrice de la fragilité de certaines structures n’ayant pas pris le pas de la digitalisation. Pour pallier cet écart, de nombreuses start-ups ont déjà investi la scène du fundraising, proposant des solutions innovantes de mises en relation associations/entreprises (Wenabi, Vendredi, Marius Conseil) ou encore de nouveaux moyens de collecte digitalisés. De plus gros acteurs proposent également des solutions intégrées, comme Salesforce.org, qui offre des outils connectés afin de gérer au mieux ses collectes de fonds et de renforcer sa communication auprès de ses adhérents.
Prendre le virage du numérique, c’est donc faire le pari d’attirer de tout nouveaux publics afin de fédérer et construire une véritable communauté de donateurs autour d’une cause commune. Bercés dans la culture du digital depuis leur tendre enfance, les Millenials se sont révélés être de vrais donateurs en herbe ces derniers mois. En effet, même s’ils n’ont pas encore les moyens de leurs ainés, ils font tout de même partie d’une génération particulièrement consciente et concernée, toujours prête à se mobiliser. En atteste la situation que nous traversons, 50% des donateurs liés à la crise sanitaire ont moins de 35ans. Très actifs au sein des nouveaux médias tels que les réseaux sociaux, les Millenials sont pour les associations un moyen sûr de diffuser leurs valeurs mais également d’assurer la pérennité de leur message. Leur engagement et leur influence font donc de cette cible un relai idéal, en particulier pour réussir à toucher leurs aînés, à l’écoute de leurs revendications.
Twelve aux côtés des associations
Chez Twelve les Millenials représentent la plus grande part de nos effectifs et nous avons à cœur de défendre leurs valeurs. Nous avons la chance d’accompagner depuis plusieurs années des associations françaises et internationales de toutes tailles dans la digitalisation de leurs relations avec les donateurs et les bénévoles. La crise économique nous a permis d’accélérer notre investissement auprès des associations à travers une nouvelle mission de mécénat de compétences. Nous accompagnons la fondation Foch dans la mise en place d’actions garantissant la bonne utilisation de leurs fonds collectés, suite à l’obtention du label « Don de confiance ». Nous mettons également nos compétences en termes de communication à disposition de l’association Huntington dans sa récolte de dons en faveur des patients atteint de cette maladie.
Si vous souhaitez échanger avec nous sur ce sujet qui nous passionne, n’hésitez pas à nous écrire, nous nous ferons un plaisir de vous rencontrer : amélie.landry@twelve-consulting.com et laura.ohana@twelve-consulting.com
*Les chiffres proviennent du 7ième baromètre e-donateurs – 2010-2020 et de France générosité