CES : Après Amelie, Markus et Jérémy, Christophe boucle cette série de 4 articles
Le CES est devenu un événement majeur pour les entreprises françaises et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nos politiques étaient si nombreux cette année ! Nous représentions la 3e présence mondiale derrière les Etats-Unis et la Chine avec plus de 270 exposants. Cette présence française était très prégnante et il ne se passait pas 5 minutes sans entendre ou voir des français. Nul besoin en effet de nous entendre pour nous reconnaître 🙂
Au delà de la présence, j’ai ressenti une réelle dynamique française portée par nos startups mais aussi par de grands groupes que je n’attendais pas forcément sur ce terrain et qui m’ont agréablement surpris. Je pense en particulier à La Poste et à son programme French IoT composé de 127 startups, mais aussi à Schneider ou encore Malakoff Mederic qui ont eu la bonne idée de partager leurs stands et montrer les synergies possibles entre leurs services pour améliorer l’expérience de leurs clients.
Alors que la plupart des entreprises sont aujourd’hui organisées autour de leur offre (banque, assurance, santé, retail…), la Poste tente un nouveau positionnement autour de ses usagers en tant qu’agrégateur de services et tiers de confiance. Cette nouvelle approche a donné naissance à un hub capable de reconnaître les objets connectés à portée de réseau et de permettre à l’utilisateur d’en prendre le contrôle dans un espace sécurisé. Le hub se pilote à partir de son smartphone ou sa tablette et il devient ainsi possible de contrôler tous les objets d’une maison connectés à partir d’un tableau de bord virtuel : activer l’alarme, réguler automatiquement la température des radiateurs, prévenir l’utilisateur en cas d’anomalie détectée via l’un des capteurs (détecteur de mouvement, de chaleur, etc.),…
La France est reconnue pour son expertise sur les domaines de l’analyse de données et de l’intelligence artificielle. Nous avons la capacité à occuper un rôle majeur dans l’innovation mais nous devons trouver les moyens de « nourrir » cette intelligence avec nos propres données. Comme nous le rappelle Laurent Alexandre dans son intervention au Sénat sur l’impact de l’IA sur le travail, les données sont aujourd’hui captées par les GAFA et une dizaine de plateformes qui sont concentrées aux Etats-Unis et en Chine. En matière d’intelligence artificielle, il vaut mieux en effet un très grand nombre de données avec des algorithmes moyens que de super algorithmes avec peu de données.
C’était mon premier CES, mais aussi mon premier séjour à las Vegas et je n’ai pas été déçu du voyage ! C’est un peu comme si j’avais passé une semaine à Disneyland. Que vous soyez dans les salons du CES entourés de robots et de drones ou dans le centre de Las Vegas au pied du Bellagio ou de l’hôtel de Paris, tout est « too much » et c’est ce qui en fait une experience étonnante. Je pourrais aussi vous parler d’une fin d’après midi arrosée au Don Pérignon 2006 ou de quelques soirées mémorables avec Amelie, Jérémy et Markus dans les boîtes de nuit des hôtels mais je ne le ferai pas car ce qui se passe à las Vegas reste à las Vegas 😉