Les nouvelles technologies ont apporté une liberté incontestable dans tous les domaines de la société, avec la multiplication des connections inter-individus d’une part, et l’augmentation considérable de la rapidité d’action, d’autre part.
Une alternative à la grosse entreprise est apparue, directement liée à cette rapidité d’action : la nouvelle économie ne mise plus sur la taille pour être performante, au contraire. Les petites structures sont la forme émergente d’ « entreprises libérées », grâce à l’évolution des mentalités, des modèles économiques, de la multiplication des créations d’entreprise de type « start-up »… Plus agiles et moins formatées, elles semblent répondre aux attentes des individus : elles leur offrent davantage d’autonomie, de liberté et sont à l’écoute de leurs aspirations.
Dans ce contexte, les grandes entreprises doivent s’adapter pour répondre à la fois à leurs clients et à leurs collaborateurs.
L’individu au centre des préoccupations de l’entreprise…
Nous nous dirigeons vers une convergence de plus en plus évidente entre les envies des salariés et l’évolution des grandes entreprises, conscientes de leur complexité organisationnelle.
Quel modèle adopter ? Une réponse possible : développer de petites structures autonomes et indépendantes au sein des grands groupes, dans un écosystème de partenaires ultra-spécialisés. L’idée est de répartir les possibilités d’initiative aux différents niveaux de la structure. Libéré des problèmes de process et d’organisation, le management peut alors écouter, aider et former, plutôt qu’ordonner et contrôler.
Un exemple, assez singulier mais bien en phase avec notre temps, est celui du groupe Virgin, qui a réussi à créer une marque très forte autour de la qualité du service client avec pas moins de 50.000 salariés répartis dans le monde dans une multitude d’entreprises très indépendantes.
Et les futurs collaborateurs, comment voient-ils leur avenir professionnel ?
Beaucoup de jeunes de la fameuse génération « Z », c’est-à-dire encore scolarisés, ont grandi à l’ombre de parents salariés de grands groupes, avec des prescriptions de plus en plus contraignantes, des procédures qui limitent l’autonomie et l’initiative…
Nées avec les réseaux sociaux et un nouveau mode communautaire, les nouvelles générations ont un égo qui n’est pas positionné au même endroit que celui de leurs parents. Ce qui leur importe, c’est leur place dans la communauté. Et c’est d’être décideurs de leurs actes : « comment » je vais réaliser une tâche, et pas uniquement « quelle tâche » je vais réaliser. Ils s’inscrivent dans une logique collaborative et solidaire.
Au sein de la nouvelle économie, des petites structures vont au bout de ce raisonnement et développent des modèles d’entreprises qui placent l’individu au centre de tout, tant dans les méthodes de travail, que pour la rémunération, les congés… Elles privilégient une grande autonomie, beaucoup de travail de groupe, source d’émulation et de partage des compétences.
L’idée fondamentale, c’est de donner de la liberté aux collaborateurs, dans une vision confrontée et validée avec eux.
Ces structures répondent à un vrai besoin. L’avenir nous dira si elles ont eu raison, si elles doivent revoir leur copie. Elles savent que, dans tous les cas, elles devront continuer d’évoluer dans leur réflexion, avec l’idée d’adapter le management aux individus, et non l’inverse. De façon générale, nous devons garder l’esprit critique et la curiosité affûtée pour tenter de nous améliorer constamment !